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Informations et bienvenue
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Bienvenue au château de Belcastel ! Ce château est actuellement habité, de ce fait nous demandons à chaque visiteur de respecter le souhait des propriétaires de ne pas dégrader ce site historique, en regardant mais sans toucher. Nous vous prions également de ne pas utiliser de flash lorsque vous prenez des photographies et de ne pas fumer dans l’enceinte du château.
Cet audioguide va vous emmener à travers 34 points d’intérêts et vous verrez les chiffres correspondants au fur et à mesure de la visite sur les panneaux. Nous vous prions de suivre le circuit car ce château est quelque peu labyrinthique et vous ne voulez rien rater ! N’hésitez pas à mettre en pause les pistes audios ou à faire une halte dans votre visite afin de lire de plus amples informations à propos de nos expositions d’art contemporain.
Pour information, les toilettes sont situées à proximité de la prison au numéro 22.
Introduction
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Cette forteresse médiévale a été construite il y a plus de 1000 ans sur un éperon rocheux.
Une ancienne chapelle ainsi que de petites maisons fortifiées existaient des siècles avant que le château ne soit édifié. Les premiers éléments de cette forteresse ont probablement été construits au cours du X°S. Il n’y avait alors que quelques pièces que les visiteurs peuvent encore voir aujourd’hui, dans leur état d’origine. Le château à grandit au cours des siècles, tout comme les générations de chevaliers et de nobles, laissant leur héritage au sein de la forteresse. La glorieuse histoire du château prit fin brutalement à la fin du XVI°S, où il fut abandonné et laissé en ruine.
En 1973, le célèbre architecte Fernand Pouillon découvre ces vestiges et décide de leur rendre leur gloire d'antan. Pendant plus de 8 années de travaux ininterrompus, il redonne vie au château pour en faire sa résidence principale.
En 2005, le château est racheté par une galeriste new-yorkaise. Même si le château reste une propriété privée, elle invite le public à visiter cette forteresse, qui est à la fois un incroyable monument historique et une galerie d’art contemporain.
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Approchez vous du pont-levis s’il-vous-plaît.
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Sur votre gauche, vous pouvez apercevoir une collection d’anciens tuyaux en argiles qui servaient à alimenter les douves en eau. Lorsque Pouillon et ses ouvriers déterrent les douves, ils reconstruisent par la même occasion l’ancien système d’alimentation en eau. Les douves ont une profondeur d’approximativement 3,5 mètres mais à gauche du pont-levis elles atteignent 9 mètres. Certains historiens pensent que ce bassin alimentait une citerne, que l’on verra plus tard dans la visite.
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Aujourd’hui, les visiteurs traversent le pont-levis tout comme les seigneurs l’auraient fait au Moyen Age. En cas d’attaque, le château alertait les villageois en sonnant la cloche de 300 kilos, qui se trouvait tout en haut de la tour. Les villageois franchissaient alors le pont-levis afin de s’abriter dans l’enceinte du château jusqu’à ce que la situation s’améliore.A l’époque médiévale, un ennemi déterminé n’aurait pas été dissuadé par les douves, le pont-levis ou encore les flèches tirées par les archers. Une manœuvre courante afin de conquérir la première ligne de défense consistait à remplir le fossé de paille et de terre. Une fois que le fossé était solide, l'ennemi pouvait faire rouler un bélier jusqu'à l'entrée. En cas d'échec, les attaquants pouvaient construire des échelles en bois ou des échafaudages pour escalader les murs. Une fois la deuxième ligne de défense tombée, une troisième forteresse était nécessaire.
Rendez-vous de l’autre côté du pont et continuez jusqu’à voir les numéros 4 à 8 en face de la porte principale.
Panneau 4-5-6-7-8
Placez vous dans l’encoche rocheuse, près du panneau 4 5 6 7 8
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Depuis ce point de vue, regardez vers le pont-levis et vous apercevrez des deux côtés du pont-levis, les tours ouvertes à la gorge servent de plateformes défensives en offrant un poste d’observation et de tir idéal tout protégeant les défenseurs des tirs ennemis. Cette construction typique de la guerre de Cent Ans a l’avantage de ne pas servir d’abri à des assaillants qui auraient réussi à franchir le pont levis.
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Les premiers architectes du château de Belcastel savaient que, malgré les première et seconde lignes de défense, l’ouvrage pouvait encore tomber face à une importante force ennemie. Par conséquent, ils construisirent une forteresse tertiaire, le donjon, qui servait de refuge ultime aux seigneurs et à quelques-uns de leurs hommes. Le donjon du château de Belcastel, avec ses 28 mètres de haut et 8 mètres de large, offre une vue à 360 degrés sur la vallée et les collines environnantes. Il est protégé sur sa face nord par une falaise de 40 mètres. Tous les matériaux de défense, ainsi que des mois de nourriture et d’eau, étaient entreposés dans la chambre la plus basse, accessible uniquement par une trappe au sol. En temps de guerre, pour éviter d'emprunter les 89 marches en spirale, les matériaux pouvaient être hissés jusqu'au sommet du donjon à travers des trous percés dans le plafond de chaque étage.
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Devant l'entrée principale se trouvent les vestiges d'une ancienne "case-encoche", taillée dans le roc bien avant la construction du château. Ce genre d’habitat est typique dans la région à l’époque carolingienne (VIe-IXeS).Vous voyez le trou carré creusé à même le sol ? C’est la trace d’une poutre en bois qui soutenait le toit. Maintenant, regardez au-dessus de l'entrée principale
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Les armoiries de la famille de Belcastel et le blason des Saunhac semblent tous deux anciens, mais il s'agit en fait de copies que Fernand Pouillon a commandées après avoir découvert les originaux, installés dans une petite chapelle près de Conques.
Maintenant, descendez le chemin pavé de galets, ou calade, sur la gauche, et faites attention à ne pas glisser.
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La calade à gauche de l'entrée principale mène à la chapelle basse. Les pierres du côté droit ont été posées de champ au IX°S pour éviter de glisser, celles de gauche ont été placées à l’identique par F. Pouillon dans les années 1970.
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La première salle à votre gauche a connu nombre d’usages au cours des siècles. Citerne puis entrepôt, sa construction date des premières fondations du château. Le plafond voûté est celui d’origine et n’a pas été restauré. Les trous visibles des deux côtés en haut des murs indiquent l’emplacement des supports d’un plancher. Le dernier usage connu de cette pièce serait vraisemblablement une étable.
Vous pouvez maintenant continuer à descendre le chemin et tourner à gauche, pour découvrir l'ancienne chapelle.
Panneaux 9 à 13
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La fondation de cette chapelle se situe entre le milieu du VII°S et le début du IX°S. C’est l’une des nombreuses chapelles en pierre construites lors de l’expansion du christianisme en Languedoc. Elle a probablement été érigée par les habitants du village carolingien situé au-dessus du château, comme en témoignent aujourd'hui les traces de la case-encoche. Au haut Moyen Âge, la ruelle reliait probablement la chapelle à ce premier village.
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En jetant un œil à travers la grille, on aperçoit une partie de la piscine que Fernand Pouillon a créée à partir des anciennes douves basses. Cet espace est aujourd’hui réservé aux locataires de la chambre d’hôtes.
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Au IX°S, la chapelle a été agrandie jusqu'au mur extérieur. Lors des offices, les fidèles se tenaient debout sur un sol plat en terre battue, au même niveau que le chœur de la chapelle. Lorsque F. Pouillon l’a découverte, celle-ci était complètement ensevelie sous les décombres. Sans sa mise au jour, l’histoire de cette chapelle serait à jamais oubliée. Mais c'est aussi par inadvertance qu'un déblaiement trop poussé révéla la paroi rocheuse irrégulière et ces étranges rigoles et ce trou circulaire dont la fonction est encore inconnue.
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Au fond de la chapelle, on peut voir une petite vierge en pierre du 7e siècle installée à côté des arcs géminés, qui auraient servi de vigie à l'époque médiévale. Le chœur a été crépi et décoré de fresques colorées. Pouillon aurait également découvert une tombe dans le sol avec des ossements. On pense qu'il s'agit des restes d'Imbert de Belcastel, un moine qui a demandé qu'une lumière brûle ici éternellement pour lui.
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Au-dessus des ouvertures, les vestiges d'une fresque de Marie-Madeleine peinte avec les couleurs préromanes : rouge, jaune et gris sur fond blanc sont encore visibles. N'oubliez pas que les photos avec flash endommagent des éléments aussi précieux.
Maintenant, retournez en haut de la calade, entrez à gauche dans le château et tournez immédiatement à gauche pour descendre dans la salle de garde.
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La salle de garde a été construite avant le donjon. Au fond, vous pouvez voir un bel exemple de maçonnerie dite en "arête de poisson", qui est une méthode de construction ancienne utilisée dans cette région au cours du haut Moyen Âge, du VIe au Xe siècle.
À l'origine, les deux tours circulaires auraient été aussi hautes que le donjon. Aujourd'hui, la tour ouest a été privatisée pour incuber des œufs de dragon.
La salle de garde a été utilisée par FP et son équipe d'architectes comme lieu de travail ainsi que centre de commandement pendant la restauration.
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Afin de se faire une idée de ce à quoi ressemblait le château avant sa ruine, Fernand Pouillon a étudié attentivement la structure restante et s’est également référé à l'architecture d'autres châteaux de la même époque. A la bibliothèque de Rodez, il découvrit un livre contenant des dessins de l'intérieur du château avant sa ruine. Ces dessins donnaient la disposition correcte de nombreuses pièces. Fasciné par les détails architecturaux médiévaux, il décide d'intégrer des matériaux modernes à ce design ancien. Pouillon a décidé que lui et son équipe de tailleurs de pierre et de vitriers utiliseraient uniquement des techniques de construction médiévales pendant la restauration. En rejetant les grues et les machines modernes tout en bravant la chute de quarante mètres de la face nord, l'architecte et son équipe intrépide ont hissé manuellement les énormes poutres, arcs et cheminées en place lorsqu'ils ont reconstruit le château. Aujourd'hui, cette pièce sert à honorer l'héritage du grand et regretté architecte qui a ressuscité ce château.
N'hésitez pas à écouter ou à lire des informations sur Fernand Pouillon avant de continuer à monter les petits escaliers pour voir la cour en ruine.
Vous pouvez choisir d'écouter le chapitre suivant sur l'architecte maintenant ou d'y revenir plus tard.
Fernand Pouillon
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Les contributions de Fernand Pouillon en tant qu'homme et architecte sont le fondement de son remarquable héritage qui vit au Château de Belcastel. Ce qui distinguait Fernand Pouillon de ses pairs, c'était la conviction que le logement devait être un droit inhérent pour tous. Cette conviction, ainsi que le fait qu'au cours de sa carrière il ait conçu et construit plus de trois millions de mètres carrés de logements sociaux, lui ont valu le statut d'architecte humaniste. Cette philosophie continue d'influencer les architectes du monde entier, confrontés aux défis d'une population toujours plus nombreuse et vivant dans un espace limité. Les projets de Fernand Pouillon sont restés pertinents car ils ont non seulement résisté à l'épreuve du temps, mais ont été officiellement reconnus comme "Patrimoine du 20ème siècle". Fernand Pouillon a eu une vie pleine de rebondissement, et a aussi été au centre d'un scandale politique incroyable ! Il est également devenu un auteur et un éditeur célèbre, remportant de nombreuses récompenses prestigieuses.
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Tout au long de sa carrière, Fernand Pouillon était à la recherche d'une propriété historique extraordinaire qu’il aurait pu transformer, rénover et restaurer afin d’en faire sa demeure privée. Lorsque l'architecte découvre la ruine abandonnée du château de Belcastel en 1973, il sait instantanément qu'il a trouvé ce qu'il cherchait. Il lui faudra de 1974 à 1982 pour achever la restauration. Aujourd'hui, le château de Belcastel est exceptionnellement classé monument historique en incluant les modifications contemporaines incorporées par Fernand Pouillon. Le regretté grand architecte a également contribué à la restauration du village, et en 1992, Belcastel est devenu l'un des "Plus Beaux Villages de France”. François Mitterrand l'a élevé au rang d'officier de la Légion d'honneur en 1984. Fidèle à son idéologie égalitaire, Pouillon a demandé qu'à sa mort, son corps soit enterré dans le petit cimetière de Belcastel dans une tombe non marquée. Son souhait a été respecté. Il s'éteint au château de Belcastel le 24 juillet 1986 et rejoint les rangs de générations d'artisans qui restent anonymes dans leur tombe.
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La cour ouest est un exemple vivant de ce à quoi ressemblait l'ensemble du château lorsque Fernand Pouillon a commencé sa restauration. À l'origine, cet espace abritait une grande pièce avec de grands vitraux et de hauts plafonds. Pouillon a choisi de conserver cet espace tel qu'il l'avait trouvé, d'une part pour montrer aux futurs visiteurs ce à quoi il avait dû faire face en restaurant le château, et d'autre part pour préserver la ruine romantique dont il était tombé amoureux. Il a conservé l'espace comme un jardin, où il pouvait profiter de la vue sur la vallée au coucher du soleil.Dans le mur nord de la cour se trouve une toilette médiévale, toujours dans son état d'origine.
Entrez maintenant dans le château et tournez à gauche. Après avoir passé les toilettes publiques, faites attention en entrant dans la prison, les plafonds sont assez bas.
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La Prison sous le Château a été construite avant le 11ème siècle comme partie de la forteresse originale. Fernand Pouillon a fouillé le site et l'a restauré dans sa forme originale. Il est impossible de dire où se termine l'ancienne maçonnerie et où commence la restauration.
Près de l'entrée de la prison, quatre trous dans le mur indiquent l'endroit où des chaînes auraient été suspendues pour attacher les prisonniers. Le fond de la pièce aurait très probablement été une zone de stockage. Un chaudron placé au-dessus d'un feu sur le rebord de la fenêtre aurait servi à plusieurs fins : chauffer les instruments de torture, cuire la nourriture et fournir de la chaleur, afin que les prisonniers ne meurent pas de faim ou de froid.
Au milieu de la prison, Pouillon a découvert un trou profond. La légende veut que les ennemis aient été poussés dans le trou jusqu'à leur mort. L'histoire raconte que si un prisonnier survivait à la chute, il ne devenait qu'une proie blessée pour les loups qui vivaient dans les grottes rocheuses en contrebas. En réalité, le trou n'était qu'une simple toilette médiévale, mais on ne peut qu'imaginer le désespoir que les prisonniers ont dû endurer en rêvant que cette petite ouverture pouvait être leur seule échappatoire possible à la solitude froide et humide de la prison.
Veuillez retourner au grand escalier et monter.
Panneau 23
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L’escalier principal se compose de 68 marches qui mènent de l'entrée principale jusqu'à un petit espace d'exposition.Les architectes de l’époque médiévale l’avaient conçu pour la défense. En effet, si d’aventure des assaillants pénétraient dans la forteresse, ils étaient contraints d’emprunter la partie la plus étroite des marches afin de pouvoir manier au mieux leurs armes de la main droite. Mais les défenseurs du château, ayant l’avantage du côté le plus large, pouvaient alors se précipiter à leur rencontre et les affronter à l’épée.
Continuez jusqu'à la petite pièce près de la grille en fer
Panneaux 24 et 25
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Ce petit espace est utilisé chaque année pour quelque chose de différent. N'hésitez pas à découvrir l'exposition en cours avant de sortir et de descendre quelques marches, où vous trouverez une petite passerelle en bois.
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Cette passerelle était le seul point d'accès au donjon durant l'époque médiévale. La cour en-dessous était une simple fosse. Si l’ennemi venait à briser les premières lignes de défense, le seigneur trouvait un ultime refuge dans le donjon. On incendiait ou détruisait alors la passerelle, créant un large gouffre entre les assaillants et le seigneur. Fernand Pouillon y a aménagé un jardin et construit un escalier italien.
Panneaux 26 et 27
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Pendant la restauration du château et jusqu'à la fin de sa vie, cette pièce était la chambre de Fernand Pouillon. Imaginez ce que dut être la mise en place au plafond des lourdes et puissantes poutres de châtaignier !
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Au fond de la pièce, Le balcon de la galerie offre une vue magnifique sur le village de Belcastel et la rivière Aveyron qui coule en contrebas. Au XV°S, Alzias de Saunhac, soucieux de redonner un nouvel essor au village, fait construire le pont et l’église dans laquelle se trouvent son gisant et ses armoiries gravées dans la pierre.
Maintenant, sortez de la galerie principale par la porte située à droite de la cheminée
Panneaux 28 et 29
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Au bout de ce petit pont en bois, vous pouvez voir une tour carrée qui domine la cour. Elle a été convertie en une suite pour la chambre d'hôtes sur deux niveaux, idéale pour un séjour romantique et mémorable. Les hôtes de la suite peuvent déguster un fabuleux dîner dans la grande salle à manger le lundi soir. On peut aussi les trouver sur leur terrasse privée ou en train de nager ou de se relaxer, dans l’espace piscine aménagé dans les anciennes douves.
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La tour circulaire au-dessus de la galerie est l'une des structures laissées volontairement inachevées. C'est un cadeau de Fernand Pouillon aux oiseaux et elle héberge régulièrement des chouettes effraies.
La visite continue dans la cour en dessous, veuillez descendre le petit escalier en colimaçon. Le pilier central est une très bonne main-courante médiévale
Panneau 30
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Les seigneurs de Belcastel, souhaitant jouir d’un lieu de culte privé, firent construire
cette chapelle au X°S, en même temps que le château primitif. Dans la cour, le
vestige au sol d’un mur indique que la longueur originale de cette chapelle était deux
fois plus grande qu’aujourd’hui. Imaginez la magnificence de ce lieu !
Maintenant, s'il vous plaît, entrez dans le château
Panneau 31
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La salle bleue était autrefois la chambre à coucher des seigneurs de Belcastel. Les murs s’étendaient alors jusqu’au bord que l’on peut apercevoir par les baies vitrées. C’est par le côté opposé de la pièce que les seigneurs entraient directement dans leur chapelle privée.
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Le château présente une superbe collection de 87 vitraux des XV° et XVI°S. La fin de la Guerre de Cent Ans vit se développer de nouveaux choix architecturaux, reflets d’une ère de paix et de prospérité retrouvées. Les vitraux n’étant plus l’apanage exclusif des églises et des cathédrales, ils étaient désormais l’un des signes de richesse de la classe supérieure. Des baies vitrées aux couleurs vives et chatoyantes baignaient les intérieurs de lumière, si longtemps plongés dans l’obscurité.
Maintenant, veuillez traverser le couloir pour vous rendre dans la grande salle à manger
Panneau 32
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Cette pièce était au Moyen ge le centre même de la vie du château. Salle commune aux multiples usages, elle servait de cour de justice, de salle de réunions et de banquets et, en cas de siège, de poste de commandement. Au début de la restauration, cette grande salle n’était que ruine. La voûte s’était effondrée et la pièce était à ciel ouvert. Les fenêtres n’étaient que des trous béants. La végétation avait envahi le lieu, que colonisaient même trois grands chênes.
Il ne subsistait de la cheminée qu’un soubassement de pierre découvert de part et d’autre du foyer et que Fernand Pouillon choisit de conserver en témoignage du niveau qu’atteignait à cet endroit la terre battue. S’appuyant sur des traces encore visibles, l’architecte reconstruisit la cheminée à l’image de ce qu’elle avait pu être dans le passé, ajoutant même un tournebroche électrique moderne, toujours utilisé à ce jour.
Si Fernand Pouillon aimait à se distraire dans la grande salle, il était aussi un fin cordon bleu. Attenante, la vaste cuisine privée offre des équipements professionnels. Elle dispose même d’un petit balcon pour une personne. On peut aujourd’hui louer la grande salle à manger pour des événements privés ou des réceptions.
Maintenant, veuillez retourner à la cour principale en repassant par la salle bleue
Panneau 33
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Aujourd’hui seul subsiste le mur sud de la nef de l’ancienne chapelle seigneuriale, avec son ouverture ronde. Le mur nord et le toit ont depuis longtemps disparu. Fernand Pouillon décida de ne pas rendre à la nef sa forme primitive mais d'y aménager une vaste terrasse, où il pouvait, avec ses invités, admirer le coucher de soleil ou profiter d’une nuit étoilée.
Continuez ensuite vers le jardin suspendu en traversant la cour et en montant l'escalier près du pont-levis
Panneau 34
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Quand F. Pouillon acheta le château, cet espace était recouvert de terre et d’herbes
folles. La voûte de la tour circulaire, au centre, s’était depuis longtemps effondrée. On ignore encore aujourd’hui l’usage que les seigneurs de Belcastel faisaient de cet endroit, mais il est à peu près sûr que seule la partie supérieure de la tour est visible, et que l’essentiel soit toujours enterré…
Aujourd’hui, appuyés à la balustrade du jardin suspendu, les visiteurs peuvent jouir d’une vue imprenable sur la forteresse à leurs pieds, sur le donjon au-dessus de leur tête, et sur les collines au loin. C’est là que les seigneurs de Belcastel et leurs archers défendirent le château, que les Saunhac reçurent leurs invités de marque et que, du haut de leurs échafaudages, les ouvriers de Fernand Pouillon se firent équilibristes pour reconstruire la muraille pierre à pierre.
Votre visite touche à sa fin, et avant de partir, je vais vous parler de notre Dame Blanche
Madame Blanche
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Comme tout château, Belcastel a ses mystères. Parfois, les visiteurs entendent quelqu'un appeler leur nom, et bien que notre fantôme Cécile soit plus solitaire qu'effrayante, elle reste dans les coins, ne chuchotant qu'aux hommes mariés.
Son histoire tragique commence après qu'elle ait épousé Alzias de Saunhac le Second, baron de Belcastel en 1452. Les archives historiques montrent qu'ils sont tous deux décédés assez soudainement en 1488. Selon l'histoire transmise par la famille, lorsque Alzias rentra chez lui après un long voyage le 24 octobre, il trouva sa femme dans les bras d'un autre homme !
Furieux, Alzias jette Cécile par la fenêtre et lui fait subir une mort atroce... L'amant inconnu se retourne alors contre Alzias et l'attaque avec une épée, lui infligeant la blessure mortelle qui causera sa mort quelques jours plus tard. Dans l'église de Belcastel reposent les corps de ces deux âmes.